
Zoom sur un joueur aux nerfs d'acier. Matthias Laffonta joue aux échecs depuis l'âge de 5 ans. Ce jeune espoir de l'Échiquier de Bigorre étonne son professeur qui souligne son sens de la stratégie.
Aller plus haut - Tina Arena
Ci-contre, Matthias Laffonta est capable de rester 3 heures devant un échiquier © La Dépèche
Il a tout d'un grand ! Aux échecs, il paraît que Matthias Laffonta réunit toutes les qualités d'un futur grand : concentration, mental d'acier, sens du jeu, calcul profond. Tout cela à l'âge de 8 ans. C'est Jérôme Langlois, son entraîneur du club L'Échiquier de Bigorre, qui le dit, rappelant le palmarès déjà éloquent de ce jeune espoir tarbais. Il vient, en effet, de terminer champion régional à Cahors et se qualifie pour les championnats de France de Montluçon à la mi-avril. Un « poussin » prometteur, qui fait déjà très sérieux derrière ses grandes lunettes.
Des débuts sur un malentendu. Comment lui est venue, dès l'âge de 5 ans, cette passion ? « Quand j'étais à l'école, à Cahors, je n'arrivais pas à écrire le mot « sœur », raconte-t-il. Je me mettais en colère. La maîtresse m'a dit qu'il fallait accepter l'échec. Elle a demandé à papa, qui savait jouer aux échecs, de m'apprendre. » Chaque semaine, il a donc appris à bouger une pièce. D'abord le pion, puis la tour et le cavalier… Une fois arrivé à Tarbes, Matthias a suivi un stage qui l'a mis en selle pour ce sport cérébral. Depuis, il ne cesse de progresser. « Ils sont plus âgés, mais je gagne quand même, glisse-t-il avec un brin de fierté. La dernière fois, c'était contre un minime. » Ce qui lui plaît, c'est la stratégie. Cependant, ses parents, tous deux enseignants, veillent à ce qu'il ait d'autres activités. Il joue donc du trombone et du piano. Parfois, il tape même dans un ballon de foot avec son papy. Car les échecs, « ça peut être aussi beaucoup de stress, même quand on joue en équipe, rappelle son père. Il ne faut pas qu'il arrive trop tôt à une compétition. Sinon il a le trac. »
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